Pérégrinages physiques et métaphysiques

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 compteur

 

Mets ta physique

pour rire (ou version audio .mp3 durée 5min)

ou pour sourire

et peut-être pourras-tu voir autrement la Transcendance  (ou format ebook) autre nom de l’Obligation de Cohérence

ou définir la conscience : un jour les ordinateurs mourront !

et les intelligences : d’où surgit la conscience ?

d'un passager de l'univers : petite fourmi, chacun dans son propre Univers

ayant une certaine conception du monde : ontologiquement imparfait

et des dignités : au-delà de « Liberté – Egalité - Fraternité »

Entre le Génie et l’imbécile





EPITAPHE

La médecine est prisonnière d’elle-même...

Je (je ne parle qu’en mon nom) ne voudrais pas que, au nom du serment d’Hippocrate, je sois le «n-ième cobaye» d’un traitement aux effets subtils qui prolongerait ma vie de quelques mois. Que mes proches et moi-même profitent paisiblement et sans inquiétude de l’inéluctable fin de ma vie. Après, faites comme bon vous semble… et rappelez-vous que je suis ignostique (voir le chapitre Transcendance) !

Je ne suis qu’un simple passager de l’univers, une fourmi parmi des milliards de fourmis, qui est parce qu’elle pense. Si je n’ai plus la force de penser, le reste devient insignifiant : la mort n’est pas grave.

Docteurs et tous ceux qui vous aident, vous faites un métier formidable mais je souhaite que vous fassiez des économies médicales et que vous alliez plutôt soigner les folies du monde, éviter ces quelques milliers de victimes de conflit collectif qui meurent chaque jour, que vous empêchiez ces famines qui nient la dignité humaine.

Que tous, vous cherchiez plutôt à «apprendre à apprendre», aux deux sens de l’expression, pour que tous les passagers de l’univers passent une heureuse croisière !



Un dernier souhait - oserais-je dire une dernière volonté ? - est que chacun de mes livres (versions électroniques, car les versions papier sont obsolètes) soit lu par au moins une personne - de préférence intelligente -, ceci dit sans prétention de ma part.

 

Mon enterrement

C’est vrai que c’est rigolo de mettre en scène son propre enterrement, mais à y réfléchir, le mort s’en fout complètement, alors que les vivants qui restent ne s’en foutent pas tant que ça.

Donc laissons-les faire à la sauce qui les arrange le mieux.

Bon, mais comme c’est quand même rigolo, je vais faire mon Salvador Dali, narcissique en diable – T’as entendu, Dieu ? - Je suis mon propre dieu, fait à mon image. Et Brel a bien dit : « J’veux qu’on rie, j’veux qu’on danse, j’veux qu’on s’amuse comme des fous quand c’est qu’on me mettra dans l’trou ! »

Comme j’ai plus beaucoup de copains, on ira chercher des intermittents du spectacle, qui joueront les pleureurs et les pleureuses, ça les fera bien rigoler. Dans la rue, devant le corbillard, il n’y aura qu’un trombone - Hein ! Monsieur William ! - qui chantera la peine en gémissant, comme à la Nouvelle-Orléans. Le corbillard ? Comme si je pouvais trimbaler ma caisse dans un Mercédes noir ! Non ! Une calèche, avec des couleurs vives en arlequin, tirée par au moins deux chevaux. A la rigueur une 2CV décapotée conduite par un gars à cheveux longs.

Il faudra filer un bakchich à la mairie pour avoir le droit de faire un aller-retour sur le cours Mirabeau à midi. S’il pleut, on attendra. Le trombone sera en tête et jouera la mélodie du premier chant du Voyage d’hiver de Schubert, en swinguant si possible.

Derrière la calèche, les pleureurs mimeront - danseront - la tristesse et les pleureuses l’allégresse, au milieu de la famille et des amis s’il en reste, suivi par un bus de la RATP des année 60, entrée par la plate-forme arrière ding-ding complet, dans lequel on aura bricolé un moteur électrique, ou, s’il l’on en trouve encore, un vieux trolleybus marseillais rafistolé pour suivre des caténaires fantômes.

Si les passants demandent, on répondra : « Ci-gît un passager de son univers », en précisant que le défunt n’a pas voulu que l’on divulgue son identité.

Après le Cours Mirabeau, on ira au bord de l’Arc, avec le bus.

Là, un haut-parleur crachera d’abord l’Oraison funèbre bossuetienne que l’on trouvera à la page « Poésie » du site ertia2.free.fr, en version argotique s’il vous plaît !

Ensuite, on crachera le Concerto pour Violoncelle de Lutoslavski, par Rostropovitch, qui dure 20 Minutes et qui en fera suer plus d’un. Mais c’est ça, un enterrement, ça fait suer, parce que ça rappelle à chacun qu’il aura beau faire, il faudra qu’il y passe aussi.

On crachera « Vu sur le fleuve » que l’on trouvera à la même page « Poésie » On terminera par « Va petit mousse » des Cloches de Corneville

Après, on servira exclusivement des hot-dogs et de la bière. Je sais, ça fait un peu « Don du sang », mais mon enterrement, c’est pas pour les bégeules !

Le reste, c’est « ad libitum »

Ertiamel