Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à
l'oublier.
Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui
fût utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime.
La vie est plus ou moins longue et sa durée, en dehors des accidents majeurs de la vie,
est corrélée à la situation sociale.
Le contexte et le cadre de vie évoluent et imposent une grande souplesse des aides sociales :
La lutte contre les bouleversements climatiques incite l'homme à moins produire, à mieux
consommer en limitant ses besoins. Cela devrait conduire à travailler moins, en réduisant les
horaires de travail et/ou les années de travail. A contrario, cette lutte pourrait générer de
nouveaux métiers (recherches, substitutions et éliminations des plastiques, augmentations des
services à la personne, contrôles normatifs et contrôle des contrôleurs,…)
La robotisation/automatisation va influer sur les métiers. Souhaitons qu'elle atténue certaines
pénibilités. Elle devrait aussi conduire à travailler moins ou différemment. Agriculteurs, aide-
soignantes,… même combat ! La formation professionnelle continue permet les adaptations
tout au long de la carrière.
La solidarité inter-générationnelle s'est disloquée physiquement avec l'éloignement des uns et
des autres et les "parkages" des seniors en bonne ou en mauvaise santé.
Le tissu associatif est une source d'activités diverses bénévoles ou rémunérées et l'idée de
revenu universel fait son chemin.
Peut-être faut-il commencer par établir des grands principes :
La Dignité, avec un grand D, pour que le bout de la vie ne soit pas un univers de
misères physiques, morales et sociales. Les situations de grande dépendances
devraient être traitées identiquement quelque soit la catégorie sociale, à l’instar
de la Sécurité Sociale qui sait prendre en charge à 100% les graves maladies.
La Solidarité, où chacun doit prendre sa part dans la gestion des accidents de la
vie des autres. Le Libre-arbitre, c’est dire la capacité à faire des choix, et la
responsabilité individuelle sont relatifs. Les années passées sans travail
(chômages, maternités, activités parentales, maladie grave..) ou sans
rémunération en proportion du travail réel (cas des paysans, auto-entrepreneurs
ou entreprises familiales déficitaires,…) doivent être considérées avec humanité,
ce qui milite pour l’institution d’un Revenu de base.
La solidarité inter-générationnelle, où le principe ancestral, établi
financièrement au sortir de la guerre, pour que, comme de tous temps, les
anciens soient aidés par les plus jeunes, est digne. Une vie ne peut se résumer à
des euros cotisés qui pourraient être assimilés à une retraite par capitalisation,
favorable aux plus riches, mais insupportable aux pauvres.
«!Une originalité du système Croizat, c’était justement de mettre les cotisations à l’abri des
appétits de la finance en général et de l’assurance privée en particulier.!»
La Reconnaissance de l’effort individuel et des possibilités de choix tout au long
de la vie de labeur. La pénibilité, sous toutes ses formes (travail physique intense,
travail à risque, travail aux intempéries, travail sur l’hygiène, horaires décalés,
tensions psychologiques,…) doit être reconnue. Notons que, souvent, les travaux
pénibles sont les moins rémunérés.