46000 logements vendus par la Ville de Dresde à un consortium privé, pour éponger les dettes de la ville.

Les habitants de Dresde ont choisi. L'histoire dira si leur choix a été judicieux. Ne pas avoir de dettes, c'est faire l'économie des intérêts que l'on rembourse au prêteur. Encore faut-il que la vente du patrimoine n'ait pas d'effet pervers plus pénalisants à moyen terme. Rien n'est mois sûr.

Je gage que dans 15 ans (après la période de blocage des loyers de ces logements imposée par contrat pendant 10 ans), les prix de l'immobilier auront flambé à Dresde et dans ses alentours, puisque le marché sera pour une large part aux mains des investisseurs financiers. C'est alors que les habitants de Dresde paieront ce qu'ils n'ont pas voulu payer sous forme d'impôt local. Mais dans 15 ans, personne ne fera la relation entre le prix des loyers et les impôts supplémentaires qu'il aurait fallu prélever pour éponger les dettes.

En France, le patrimoine immobilier se vend aussi, mais ce n'est pas pour éponger les dettes. Alors qu'au contraire, il revient aux pouvoirs publics de réguler les prix des loyers, en devenant un propriétaire institutionnel important et non spéculateur. La flambée des prix des loyers et de l'accession à la propriété conduit à d'énormes injustices.

Pendant ce temps-là, la SNCF vend les terrains qui, soit-disant, ne lui servent à rien.